Singapour, lundi 3 septembre 2012 (J+386)

Publié le par journaldebordmadeinsingapour

C'est la rentrée ! Après-demain pour les filles et pour le journal de bord (lequel s'engage à revenir de temps en temps, quand notable actualité).
What's new in Singapore à part la rentrée ? P1120642red.jpg
Pour répondre aux demandes familiales, Martin va bien et est toujours aussi « actif » (le vrai mot c'est « chiant »). Mais il intégrera l’école locale dans 2 mois. Au cœur de l'un des débats phares du moment, initié par le discours de rentrée du Premier Ministre : faut-il réformer les preschools (=maternelles) singapouriennes ? L'enjeu est simple : rendre aux enfants leur enfance.
Pour faire un rapide point de contexte : à Singapour, les enfants subissent une hyper compétitivité scolaire, avec une course à la réussite stimulée par moultes tuitions, ces fameux cours particuliers qui absorbent tous les gamins en plus de leurs heures de classe obligatoires. Les rues fleurissent de panneaux en tous genres, vantant les mérites de ces cours particuliers de maths, anglais, chinois etc Lesquels ont lieu de 13h à 23h du lundi au dimanche.
Un moment clé de cette compétition : le fameux examen PSLE qui a lieu en fin de primaire et décide de la sélection dans les établissements secondaires. On voit ainsi certaines active mummies démissionner de leur job et passer 6 mois à préparer intensément leurs enfants à cet examen.
Or pour réussir au mieux cet examen, mieux vaut être dans l'une des meilleures écoles primaires de la ville. Et pour intégrer une bonne primaire, mieux vaut la meilleure des preschools, celle qui vous garantit qu'en entrant en CP votre môme aura un niveau de CE2.
Bref, tout est dit. La révolution du moment c'est quand le Premier Ministre demande aux enseignants de maternelles de faire cesser les devoirs à la maison et les cours particuliers à partir de 2 ans ½ pour simplement les enfants... jouer.
Révolution qui prendra sans doute du temps à rentrer dans les mœurs des Kiasu parents.
Ps : petit détail, l'entrée des enfants étrangers en école locale est très réduite par des questions de quotas et de règles de priorité. Les écoles internationales demeurent donc à l'abri de ce système d'émulation.
Nos enfants sont crétins mais ils sont des enfants.
 
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