Singapour, lundi 19 mars 2012 (J+217)

Publié le par journaldebordmadeinsingapour

On a tous un jour râlé contre l’administration française, ses procédures, ses timbres fiscaux.

Modèle pour la Fraindonesia.jpgnce et le reste du monde d’ailleurs, l’administration singapourienne est simple, bien organisée, disponible (presque tout se fait par le web) et ultra réactive quand vous l’interrogez. Mais là n’est pas mon point. Pire mais alors 10 000 fois pire que l’administration française, je connais désormais l’administration indonésienne.

Mon cas est pourtant simple et similaire à celui de beaucoup de concitoyens singapouriens : j’ai une helper indonésienne que je souhaite emmener en vacances en famille en Indonésie, pays frontalier de Singapour. Donc en l’occurrence dans SON pays.

Cette décision prise, Ade et moi consacrons depuis 10 jours un nombre phénoménal d’heures à obtenir la liste des procédures à suivre pour cela, le lieu pour obtenir les différents papiers, leur cout réel et le délai imparti pour les obtenir. Vous me direz qu’une ambassade ça sert à ça. Et bien non, pas quand il s’agit de l’Indonésie, dont le site internet est en travaux, les numéros de téléphone tous faux et pour lesquels des 18 interlocuteurs potentiels identifiés après plusieurs heures de surf aucun ne vous répond.

Face à mes plaintes matinales, mon copain Olivier me répond laconiquement : « ben t’as qu’à filer un bakchich »> je rigole mais fonce continuer mes recherches sur internet vers des sites un peu moins officiels que les inefficaces officiels. Et de découvrir qu’effectivement la procédure la plus simple, rapide et efficace, demeure le bifton glissé dans le passeport à la douane. Seule reco, ne pas de tromper de douane, car au guichet singapourien au mieux on vous met en garde sur un rangement hasardeux de vos devises, au pire c’est un aller pour la prison de Changhi.

En grattant un peu plus et après une matinée à la dite ambassade, je découvre que l’Indonésie occupe le 143ème rang mondial en matière de pratiques anti-corruption dans le classement annuel 2007 établi par Transparency International, bien calée entre la Gambie et le Togo. Pas mal sur 160… Toutes les institutions du pays, du parlement aux ministères, en passant par les gouvernements de province ou les écoles ou les hôpitaux sont concernées par ce phénomène. Pour nombre de fonctionnaires indonésiens,  la corruption fait simplement partie intégrante de leur fonction…

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